La glace de la patinoire Baraban recyclée en eau de nettoiement
>> Mesure visée par le 1.1 du Plan d’Actions Partenarial [clic ! à lire en p.8]
Dans un souci de préservation de la ressource en eau, les services du Grand Lyon et de la Ville de Lyon ont imaginé un dispositif efficace pour recycler l’eau de la patinoire Baraban, jusqu’alors rejetée dans le réseau d’assainissement. Un projet innovant qui s’est concrétisé fin novembre, grâce à la mobilisation des deux collectivités.
Compétent en matière de propreté pour l’ensemble du territoire, le Grand Lyon utilise de l’eau potable en grande quantité pour assurer le nettoiement des rues, des caniveaux et des trottoirs. « Jusqu’ici, les eaux issues de la fonte de la glace étaient directement réinjectées dans le circuit d’assainissement. Quant aux eaux pluviales, elles ruisselaient le long des toitures avant de gagner prestement le caniveau » confie le directeur des services techniques de la patinoire.
Limiter le recours à l’eau potable
Avec les eaux récupérées de la fonte de la glace et des toits de la patinoire Baraban, la Ville de Lyon fournit un volume de 20 m3 d’eau par jour aux engins de nettoiement du Grand Lyon, mobilisés sur les 3e et 6e arrondissements de la ville.
Concrètement, la Ville de Lyon collecte l’eau provenant de la glace et des toits de la patinoire et la stocke dans une cuve de 50 000 litres, mise à disposition des véhicules de nettoiement du Grand Lyon qui s’approvisionnent directement à la source. « Ce dispositif permet de couvrir 17 % des besoins en eau pour les laveuses‐balayeuses du Grand Lyon » précise la Direction de la Propreté.
Un partenariat innovant qui devrait permettre au service de nettoiement de recycler près de 20 000 litres d’eau par jour – soit 5 millions de litres d’eau par an ! – pour économiser autant d’eau potable provenant du réseau.
Diminuer les émissions carbone
Cercle vertueux, la démarche collaborative permet de réduire les rejets d’eau dans le circuit d’assainissement, de diminuer en conséquence la quantité d’eau traitée à la station d’épuration Feyssine pour réduire, in fine, les émissions de CO2 liées au traitement de l’eau. Au total, les économies d’eau correspondent à 1.3t eq CO2/an (1m3 d’eau potable engendre une émission de 250g eq CO2 pour sa production, transport et traitement).
Par ailleurs la proximité du lieu d’approvisionnement en eau induit une réduction significative de la consommation de carburant – et des rejets de Co2 associés – des engins de nettoiement.
Le dispositif pourrait être étendu à la patinoire Charlemagne et aux piscines municipales, à l’image de la Ville de Rennes où les eaux de vidange des piscines municipales sont réemployées au nettoiement de la voirie depuis 2011. «Reste à trouver les moyens de stocker l’eau », tempère toutefois le service de nettoiement.
Un signe fort des deux collectivités qui, à travers cette action, affichent une volonté commune de s’engager dans des projets soucieux de l’environnement, sans altérer toutefois la qualité de service rendu aux usagers.